J’entame l’écriture de cette chronique quelques minutes après avoir terminé ma lecture du roman graphique La servante écarlate de Margaret Atwood, adapté et illustré par l’artiste canadienne Renée Nault.

Difficile de trouver les mots pour décrire les émotions qui m’assaillent.
À l’instar de ma découverte de ce qui est, à mon sens, un chef d’œuvre, j’ai été bouleversée. Par l’histoire de Defred. Par le sort de ces femmes privées de liberté, uniquement destinées à procréer, condamnées à se taire si elles veulent survivre dans cette République de Galaad. Par ces souvenirs surgis d’une vie d’avant, qui nous rappelle tellement la nôtre, et qui n’est plus.
J’ai été subjuguée par les dessins de Renée Nault, par son talent pour souligner les contrastes de couleur entre les planches montrant le monde de Galaad et celles représentant l’Avant, ce rouge sang qui crève le noir, ce choix restreint de couleurs propres à l’un et à l’autre des mondes. Les expressions des visages, elles aussi, sont incroyablement fortes : tour à tour émouvantes, glaçantes, saississantes. Chaque planche est d’une puissance ahurissante.
Je pense que la lecture préalable du roman de Margaret Atwood est importante pour accompagner celle de son adaptation en roman graphique. Si vous me lisez, je vous conseille vivement de le lire avant ou après, mais en tout cas, absolument au moins une fois dans votre vie !
Merci mille fois aux Éditions Robert Laffont et à Babelio pour cette sublime découverte !
Roman graphique reçu dans le cadre de la Masse Critique de Babelio.