
Pour le club de rentrée, nous étions réunis en petit comité pour parler du Maître des Illusions de Donna Tartt, proposé par Élodie, qui vient de rentrer dans notre club !
Le pitch
Fuyant sa Californie natale, bourse en poche, Richard doit son entrée à l’université de Hampden, dans le Vermont, à son opportunisme bien plus qu’à son talent. Prêt à tout pour arriver haut, et vite, le voilà introduit dans la classe du professeur Julian, vouée à l’étude des Anciens, grecs et latins. Bastion de savoir et de snobisme, la petite communauté vit en vase clos, avec deux mots d’ordre : discipline et secret.
Très vite, Richard devine sous le vernis des apparences une tache indélébile, du rouge le plus sombre. Tout ici n’est que vice, secret, trahison, manipulation…
Nos avis
Anelise l’avait lu au lycée, elle se souvient qu’elle l’avait beaucoup aimé, même s’il y avait quelques longueurs. Elle aime la façon avec laquelle Donna Tartt traite ses personnages, l’ambiance qu’elle installe… Elle recommande particulièrement Le Chardonneret, autre roman culte de l’autrice.
Clémence a beaucoup aimé ce roman (qu’elle a lu en anglais !), elle s’est assez vite plongée dans l’ambiance. Les relations entre les personnages l’intriguaient, elle avait hâte de savoir comment elles allaient évoluer. Elle était très intéressée par les personnages et regrettait que celui du professeur prenne si peu de place dans l’intrigue, par rapport aux autres.
Tatiana : c’est le deuxième livre qu’elle lit de l’autrice et c’est un raté pour cette fois, elle n’a pas pu aller au-delà de la 100ème page. Elle attendait sans cesse que quelque chose se passe, en vain. Le personnage de Bunny l’a particulièrement horripilé.
Élodie (avis copié-collé) J’avais énormément d’attente sur ce livre, la personne qui me l’avait offert m’avait dit que ce livre allait changer ma vie (rien que ça…). Mes attentes étaient donc vraiment élevées. Du coup, je pense que je m’attendais à trop… J’ai beaucoup aimé le début quand le narrateur, Richard, plante le décor, l’ambiance, les personnages et la mise en place de l’intrigue. Et puis ensuite, je me suis un peu ennuyée dans toutes les phases de description, on voit où le narrateur veut nous emmener mais cela met du temps à se mettre en place. Je pense que j’ai besoin de plus d’action pour que je puisse continuer à accrocher. De plus, le sujet de l’alcool revient beaucoup trop au fil des pages et c’est un peu lassant. On comprend bien qu’ils sont en dépression, angoissés, tourmentés et qu’ils noient leurs soucis dans l’alcool mais j’ai trouvé ça un peu lourd à force. J’ai terminé le livre en diagonale pour en connaître la fin mais celle-ci ne m’a pas surprise outre mesure.
Alban (avis copié-collé, avec quelques passages supprimés pour ne rien vous divulgâcher !) J’ai globalement pris plaisir à lire le livre. J’ai beaucoup aimé le début et suivre ces étudiants sur fond de mystère, j’ai adoré détester Bunny, ce personnage qu’on a envie de baffer mais qui reste attachant, malgré tout. Au bout d’un moment je me suis dit que Tatiana devait un peu souffrir parce qu’il ne se passe pas grand chose au final. Ce sentiment est renforcé par le fait qu’on sait déjà ce qu’il va se passer. Je ne vois d’ailleurs pas l’intérêt de tout spoiler au début, parce qu’au bout d’un moment on attend l’assassinat (et c’est long) puis on attend la découverte du corps (et c’est long). Cela donne un côté un peu pesant qui est peut être voulu pour être en phase avec le ressenti des protagonistes. Sinon j’ai un peu de mal avec la dérive de Charles, qui me paraissait un peu exagérée et pas très plausible. […] Je trouve également dommage que la bacchanale prenne si peu de place. J’imagine que ça doit être une expérience exceptionnelle dont on doit ressortir marqué. […] Enfin dernier point critique : la traduction n’est vraiment pas top. On a l’impression que le traducteur ne sait pas vraiment parler français. On n’utilise jamais Jésus ou Christ pour marquer l’étonnement comme les américains le font, certains mots sont mal traduits, voire pas traduits du tout. Globalement les expressions et le vocabulaire donnent un côté un peu désuet au texte et on a du mal à situer l’histoire dans le temps. On a l’impression d’être dans les années 50-60 voire 20-30 alors que l’action doit se situer dans les années 80.
Hermine : J’ai adoré ce roman. Dès les premières pages, j’ai été saisie par l’atmosphère enveloppante, lourde, et tellement fascinante. Les personnages, aussi, m’intriguaient énormément, je sentais qu’ils avaient tous une part d’ombre en eux, et j’avais envie de la dissiper, de les percer à jour. J’ai adoré le style d’écriture aussi et n’ai pas ressenti la lourdeur des descriptions, les longueurs, car elles servaient, pour moi, la création de cette ambiance. Chaque scène me semblait tellement bien décrite, que je pouvais l’imaginer dans ma tête. C’est une superbe découverte.
Les coups de cœur
Tatiana : Celle que je suis de Claire Norton
Anelise : Les fantômes de Harvard de Francesca Serritella et Le sourire des fées de Laure Manel
Clémence : La république du bonheur d’Ito Ogawa et Le quatrième mur de Sorj Chalandon
Hermine : Le lâche de Jarred Mc Ginnis
Et pour la prochaine fois, qu’est-ce qu’on lit ?
Sur la proposition d’Anelise, nous lirons à l’unisson Nos espérances d’Anna Hope.
