Bookclub de juin 2022 : « Feel good » de Thomas Gunzig

Nous étions nombreux, pour ce club de juin ! Grâce notamment à l’arrivée de deux nouvelles recrues : Élodie et Alban (welcome !). Nous avons échangé autour de Feel good de Thomas Gunzig, une de mes suggestions qui est loin d’avoir fait l’unanimité…

Le pitch

Alice, vendeuse dans un magasin de chaussures, a toujours été marquée par la précarité sociale. Elle n’en peut plus de devoir compter chaque centime dépensé et de ne pas pouvoir offrir une vie plus confortable à son fils. L’idée folle germe alors en elle d’enlever un enfant de riches dans une crèche de riches pour exiger une rançon. Malheureusement, tout ne se déroule pas comme prévu.
Tom, écrivain moyen, croise la route d’Alice et son histoire de kidnapping lui donne une idée : il lui propose d’en tirer un roman et de partager les bénéfices. Alice, peu convaincue, lui fait une contre-proposition : écrire un feel good selon les recettes qui plaisent aujourd’hui, un best-seller susceptible de se vendre à des centaines de milliers d’exemplaires qui les sortirait définitivement de la misère…

Roman en abyme où humour noir et fatalisme côtoient rage de vivre et espoir sans faille, Feel Good alterne passages hilarants et description lucide de notre temps.

Nos avis

Élodie lit beaucoup de romans feel good, alors forcément, le thème lui a parlé… Elle a bien accroché au roman, a apprécié le rythme, a trouvé les personnages attachants et a beaucoup ri – mention spéciale pour les scènes de sexe… La fin lui a paru un peu loufoque.

Clémence n’est pas du tout rentrée dedans. Elle était gênée par toutes les longueurs, toutes les énumérations, les trop nombreux clichés… La fin lui a paru bâclée. La seule chose qu’elle a apprécié, c’est la critique assez juste du monde de l’édition.

Le roman a laissé Mickaël indifférent. À partir de l’enlèvement de l’enfant, l’histoire devient, selon lui, vraiment absurde, pas crédible du tout. Certaines scènes sont décrites de manière misogyne.

Irina n’a pas aimé, non plus. Elle était très emballée par les premières pages qui nous plongeait dans la vraie vie d’un personnage, puis, a trouvé qu’on tombait ensuite beaucoup trop dans le cliché, les incohérences, la caricature de ce qu’est le feel good.

Noémie n’avait pas encore terminé le livre au moment du club, mais avait pu s’en faire une bonne idée, déjà. Le côté satire sociale était pour elle bien rendu, cette spirale de l’angoisse, des ennuis qui s’enchaînent… Elle était intéressée par les deux anti-héros rassemblés par leurs failles.

Alban est un grand fan de l’auteur et de son côté décalé – il recommande en particulier Mort d’un parfait bilingue – et avait donc beaucoup d’attente face à ce livre… Et celles-ci n’ont pas été comblées, du tout. Pour lui, il ne se passe pas grand chose, il y a surtout des longueurs et du remplissage, des grosses ficelles et des facilités… Il est tout de même content de l’avoir lu, mais c’est bien parce que c’est Thomas Gunzig !

Tatiana a beaucoup aimé, elle l’a lu très vite. Elle a apprécié les destins des personnages – elle trouvait Alice touchante – et le style d’écriture de l’auteur. Ce qu’elle n’a pas aimé, en revanche, c’est la description du processus créatif, celui de l’écriture du fameux roman feel good, qui n’est absolument pas crédible.

Hermine : ma voix entre en totale dissonance avec celle des camarades, car j’ai vraiment adoré ce roman. Je ne regrette absolument pas qu’il ait été choisi. Je me suis énormément amusée à le lire, j’ai éclaté de rire un nombre incalculable de fois et j’ai réellement savouré l’humour noir, savamment dosé de l’auteur (selon moi), sa distance perpétuelle par rapport à ce qu’il nous racontait… Coup de cœur !

Les coups de cœur

Élodie : Il nous restera ça de Virginie Grimaldi

Mickaël : la saga Blackwater de Michael McDowell

Irina : Haïti ou Saint Domingue de Gaspard Théodore Mollien ; Mamie Luger de Benoît Philippon

Noémie : Croire aux fauves de Nastassja Martin

Alban : Ce qu’il faut de nuit de Laurent Petitmangin ; Mamie Luger de Benoît Philippon

Tatiana : la saga Blackwater de Michael McDowell

Hermine : Feel good de Thomas Gunzig

Et pour la prochaine fois, qu’est-ce qu’on lit ?

Nous lirons Le Maître des Illusions de Donna Tartt, proposé par Élodie.