Bookclub de mai : « Over the rainbow » de Constance Joly

Ce mois-ci, L’Ivresse vous parle d’un livre qui a fait l’unanimité pour lui – eh oui, ça arrive rarement, mais ça arrive -, il s’agit de Over the rainbow de Constance Joly.

Le pitch

Celle qui raconte cette histoire, c’est sa fille, Constance. Le père, c’est Jacques, jeune professeur d’italien passionné, qui aime l’opéra, la littérature et les antiquaires. Ce qu’il trouve en fuyant Nice en 1968 pour se mêler à l’effervescence parisienne, c’est la force d’être enfin lui-même, de se laisser aller à son désir pour les hommes. Il est parmi les premiers à mourir du sida au début des années 1990, elle est l’une des premières enfants à vivre en partie avec un couple d’hommes.

Over the Rainbow est le roman d’un amour lointain mais toujours fiévreux, l’amour d’une fille grandie qui saisit de quel bois elle est faite : du bois de la liberté, celle d’être soi contre vents et marées.

Nos avis

Mickaël est très heureux d’avoir proposé ce livre et qu’il ait été choisi. Il a trouvé l’histoire très touchante, forte, inspirante. En très peu de lignes, l’autrice arrive à créer des images puissantes, très poétiques. Chaque chapitre lui apparaissait comme un petit roman, tant il disait beaucoup. L’autrice raconte sans idéaliser son père. C’était pour lui un tel coup de cœur qu’il pense le relire, un jour. 

Tatiana rejoint l’avis de Mickaël. Ce n’est pas trop son genre de livre, d’habitude. Elle a trouvé l’écriture de Constance Joly magnifique et a même un peu pleuré à la fin. Si on veut se renseigner sur l’apparition du sida, elle recommande Et l’orchestre continua à jouer (And the band Played On) de Randy Shilts.

Anelise a bien aimé, elle aussi. Elle a trouvé qu’il y avait beaucoup de tendresse et de sensibilité dans l’écriture de l’autrice. La relation entre le père et sa fille est très belle, il n’y a aucun jugement. L’orientation sexuelle du père n’a aucune importance. D’habitude, elle préfère les formats longs, elle a du mal à se plonger dans des formats courts, mais là, elle a réussi.

Noémie a terminé sa lecture en larmes, tellement touchée par ce livre et les thèmes qu’il aborde. Elle admirait cette façon qu’à l’autrice de tout rendre poétique. En peu de mots, l’autrice fait émerger une multitude de choses. On sent qu’elle avait besoin d’écrire ce livre. Elle trouvait qu’il y avait une grande épaisseur, dans chaque chapitre, elle aurait aimé que le livre soit plus long. On sent que le père de Constance Joly avait une grande pudeur, qu’il s’est menti jusqu’à ce qu’il ne puisse plus garder tout ça.

Elisa l’a beaucoup aimé aussi, elle l’a lu d’une traite. Une écriture hyper forte, beaucoup de respect. On sent qu’elle avait besoin d’en parler.

Hermine : Je l’ai trouvé, moi aussi, rès beau, très juste. J’ai été bouleversée, car à travers ces lignes, il n’y a que de l’amour, que de l’amour, jamais de rancœur. Jamais elle ne reproche quoi que ce soit à son père. J’admirais aussi sa façon de dessiner une époque, de nous jeter dans un décor, en quelques mots.

Nos coups de cœur

Noémie : Pillule bleue de Frederik Peeters

Élisa : Samouraï de Fabcaro

Anelise : Les douleurs fantômes de Mélissa Da Costa

Tatiana : Qui ment ? et Qui meurt ? de 
Karen M. McManus ; Je revenais des autres de Mélissa Da Costa

Mickaël : Guerre, issu de la série Blackwater de Michael McDowell

Hermine : Belle infidèle de Romane Lafore ; Les gardiens du phare de Emma Stonex

Et que lit-on, la prochaine fois ?

Feel good de Thomas Gunzig !