Bookclub de mars 2021 : « Les cuisines du grand Midwest » de J. Ryan Stradal

Qu’avons-nous lu avec mon club de lecture ce mois-ci ? Les cuisines du grand Midwest de J. Ryan Stradal suggéré par Anelise !

Le résumé de l’éditeur

À l’instar de son père, Eva Thorvald est une surdouée du goût, un prodige des saveurs. Étape après étape, des fast-foods aux grands restaurants, des food trucks aux dîners privés, elle va devenir un grand chef, à la fois énigmatique et très demandé. Tous ceux qu’elle croise la regardent avec admiration ou jalousie. Mais ce don unique vient aussi d’une blessure qui, malgré le talent, ne cicatrise pas. Eva cuisine comme d’autres peignent, écrivent ou composent : pour retrouver un peu de sérénité et le paradis perdu de l’enfance.

Nos avis

Anelise : en tant que grande passionnée de vin et de cuisine, elle était au paradis avec cette lecture. Elle trouvait que les notions de sens, du goût reçu en héritage, de la transmission de la cuisine étaient omniprésentes. Elle a apprécié l’humour de certaines situations, le jugement bienveillant de l’auteur envers une certaine société américaine. La cuisine était pour elle, un bon moyen de découvrir les États-Unis, ce pays qui ne l’attire pas du tout… Les personnages lui semblaient justes, profonds.

Mickaël était bien dedans au début, mais la multiplicité des personnages et des situations lui ont rapidement fait perdre le fil d’un récit pourtant haut en couleurs. Les trajectoires de certains personnages lui ont échappé, c’était le cas d’Eva : pourquoi a t-elle fait ce choix de proposer une cuisine aussi onéreuse ? Était-ce cela son but ultime ? Certains moments lui ont paru caricaturaux, il aurait aimé que certains aspects soient plus creusés – la vie d’Eva elle-même, l’histoire de sa mère, par exemple -, moins en surface.

Sophie n’a pas totalement accroché, mais elle gardera un bon souvenir de cette lecture. Certains passages lui ont semblé traîner en longueur – le passage du concours de cuisine avec Pat, notamment – et elle trouvait qu’on restait un peu sur notre faim – sans mauvais jeu de mot. Le livre, en tout cas, lui a mis l’eau à la bouche !

Irina a aimé le fait qu’Eva soit décrite à travers le point de vue de différents personnages, même si ceux-ci restent, pour la plupart, en retrait – elle a particulièrement apprécié celui de Braque. Elle pense qu’elle aurait plus accroché si elle avait été, comme Anelise par exemple, folle de cuisine. Elle a aussi apprécié le fait que l’histoire ne se termine pas en happy end.

Tatiana a beaucoup aimé ce roman. Le fait que plusieurs personnages s’expriment lui a plu. Elle aurait néanmoins aimé que certaines choses aillent plus dans le détail : elle trouvait que certains sujets étaient bien fouillés, d’autres pas assez, qu’il y avait un certains déséquilibre par moments. Les personnages l’ont séduite aussi et elle a apprécié le fait que Cynthia assume ses choix jusqu’au bout. Elle a également aimé le fait que l’histoire ne se termine pas en happy end, en retrouvailles.

Elisa n’a pas accroché du tout et n’a même pas réussi à le terminer. Elle n’a pas du tout réussi à s’attacher ni à l’histoire, ni aux personnages…

Hermine (moi) : je me suis un peu ennuyée avec cette lecture. Je pense que j’avais beaucoup d’attentes par rapport à cette lecture – je pensais que nous allions suivre une jeune cuisinière dans ses pérégrinations à travers le Midwest, ses expériences plus ou moins heureuses dans des restaurants, et surtout, que la gastronomie serait beaucoup au centre de l’histoire. J’ai été trompée par la quatrième de couverture qui nous annonçait une histoire qui n’était pas la bonne. J’avais l’impression qu’Eva était trop lointaine – pour un personnage principal -, qu’on ne pouvait même pas vraiment s’attacher à elle. Les deux choses que j’ai le plus appréciées : le début aux côtés de Lars et Cynthia et la fin, avec ce grand dîner où tous les personnages se retrouvent et partagent un repas constitué à base de morceaux d’histoire de la vie d’Eva. Une jolie métaphore…

Les coups de cœur :

  • Tatiana : Le monstre d’Ingrid Falaise, Flammarion (grand format), J’ai lu (poche) et Les pêcheurs de coquillage de Rosamunde Pilcher, Belfond (grand format)
  • Anelise : Les évasions particulières de Véronique Olmi, Albin Michel (grand format), Livre de Poche (poche) et Mes amis devenus de Jean-Claude Mourlevat, Fleuve (grand format) ; Pocket (poche)
  • Mickaël : les deux tomes de la BD Philocomix de Jérôme Vermer, Jean-Philippe Thivet et Anne-Lise Combeaud , Rue de Sèvres
  • Sophie : Héritage de Miguel Bonnefoy, Rivages (grand format) et Vieux, râleur et suicidaire – La Vie selon Ove de Fredrik Backman, Presses de la Cité (grand format), Pocket (poche)
  • Elisa : Moi ce que j’aime, c’est les monstres d’Emil Ferris, Toussaint Louverture
  • Hermine : Moi ce que j’aime, c’est les monstres d’Emil Ferris, Toussaint Louverture et Des diables et des saints (dont je vous parlais ici) de Jean-Baptiste Andrea.

Ce club a eu à nouveau lieu à distance : pas de bons vins à vous citer, donc. Nous parlerons pour notre Bookclub d’avril du livre Testament à l’anglaise de Jonathan Coe sur la suggestion d’Irina !