C’est un fait : tout ce qui touche de près ou de loin au premier roman d’Olivier Bourdeaut m’interpelle – les infos commencent d’ailleurs à pleuvoir sur son futur roman, Florida, j’ai tellement hâte !
Après la lecture d’En attendant Bojangles paru chez Finitude en 2016, l’écoute de sa version audio (chez Gallimard lu par Louis Arène avec des extraits sonores de Mister Bojangles, une merveille !), son adaptation en bande dessinée par Ingrid Chabert et Carole Maurel aux Éditions Steinkis, son adaptation sur les planches au Théâtre de la Pépinière par Victoire Berger-Perrin, je ne pouvais passer à côté de la sortie de son adaptation en roman graphique. Alors quand les fantastiques Éditions Finitude m’ont proposé de compléter ma Bojangles recollection avec la version illustrée du roman, vous imaginez ma réponse…

L’histoire, vous la connaissez sûrement. Moi aussi, d’ailleurs, par cœur, et pourtant à chaque fois, mes yeux se font avoir et se remplissent de larmes.
En attendant Bojangles, c’est l’histoire d’un amour fou entre deux êtres d’exception, Georges et Georgette-Joséphine-Renée-qui-change-de-prénom-tous-les-jours, racontée à travers les yeux émerveillés de leur fils. Dans une ambiance de fête perpétuelle, entre virée improvisée dans leur château en Espagne, le couple mène le bal de leur vie, dansant sans fin sur la musique de Mister Bojangles de Nina Simone, jusqu’au jour où la folie douce se transforme, peu à peu, en une menace bien sombre, terrible et sans retour.
Comment ne pas tomber fou amoureux de cette mère fantasque, terriblement insatisfaite de la réalité ? Comment ne pas tomber sous le charme de ce père prêt à tout pour faire sourire sa femme et son fils ?
Là encore et encore, les mots d’Olivier Bourdeaut m’ont fait rire à travers mes larmes. Et les si beaux dessins de Christian Cailleaux n’ont rien arrangé à l’affaire.
Avec une certaine économie de couleurs (le bleu, le jaune et le blanc dominant) et une grande finesse, Christian Cailleaux a mis en lumière certaines scènes phare du roman. De superbes planches viennent clore des chapitres, eux-mêmes agrémentés de jolis pictogrammes. J’ai adoré sa façon de représenter les mines tantôt joviales, tantôt ahuries, de cette joyeuse galerie de personnages.
Merci aux Éditions Finitude pour ce merveilleux cadeau !
En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut en roman graphique illustré par Christophe Cailleaux, Éditions Finitude