Un grand merci tout d’abord à Babelio et aux Éditions Allary pour cette lecture !
L’auteur Marc Dufumier est agronome, docteur en géographie, professeur honoraire en agriculture comparée à Agro Paris, expert auprès des Nations-Unies et de la Banque Mondiale sur les questions d’agro-écologie. Dans De la terre à l’assiette paru chez Allary, il répond à 50 questions essentielles sur l’agriculture et l’alimentation et dresse de bien terribles constats sur la nourriture que l’on nous fait avaler, sur les souffrances de nos paysans et sur la terrible dégradation du vivant.
Et de commencer par celui-ci : depuis la Seconde Guerre Mondiale, les grands groupes agro-alimentaires se sont octroyés le pouvoir de produire notre nourriture au total mépris de notre planète afin de s’assurer de substantiels profits sous couvert de nourrir les humains.
Nous découvrons que les pesticides, fongicides, herbicides, insecticides, perturbateurs endocriniens, métaux lourds et autres substances chimiques plus ou moins interdites intoxiquent notre corps lorsque nous consommons oeufs, lait, poisson, viande, fruits et légumes, les céréales et que nous buvons de l’eau – qu’elle provienne du robinet ou des bouteilles en plastique. Non seulement les aliments et breuvages que l’on nous fait consommer ne nous apportent plus les vitamines, les minéraux, les nutriments, les antioxydants, les protéines, les alcalinisants indispensables au bon fonctionnement de notre corps, mais encore, ils nous rendent malades du fait de leur contamination par les substances tout aussi chimiques que dangereuses qui leur sont administrées.
Les cancers de tous types, les tumeurs, les maladies dégénératives diverses et variées, les malformations chez les bébés sont en augmentation constante. Des races entières d’animaux disparaissent au profit de races générant plus de profits, nos pollinisateurs, (insectes et oiseaux) sont tués, sans parler de la disparition très grave des vers de terre, nos animaux dans certains élevages industriels sont maltraités et connaissent de grandes souffrances, notre biodiversité disparaît, nos forêts sont déboisées, nos plantes qu’elles soient sauvages ou non, sont malmenées, nos fleuves et rivières sont souillées.
Et nos agriculteurs ? Marc Dufumier évoque leur triste quotidien. Non seulement leur nombre a chuté ces dernières années, mais encore, ils sont surendettés du fait de la robotisation et de la mécanisation, conseillées par ceux qui sont censés les aider. Ils manient les engrais de synthèse, les hormones, les adjuvants et traitent leurs récoltes en combinaison avec des protections. Beaucoup souffrent de cancers, de maladies cardiovasculaires, de maladies dégénératives et un agriculteur se suicide tous les deux jours.
Afin de terminer sur un mode plus optimiste et rassurant, Marc Dufumier nous fait également part de la prise de conscience de la société civile, du rôle des associations de défense de l’environnement, des nouveaux modes de production en bio, de la permaculture ou encore, des changements dans la consommation alimentaire.
Une lecture « électro-choc » qui éveille nos consciences et nous donne envie de participer à l’élaboration d’un monde nouveau. À mettre entre toutes les mains…
De la terre à l’assiette (Allary), chronique rédigée par Blandine, ma chère maman